Investie au Burkina Faso depuis 2007 où elle s’implique dans le sens de son objet initial, l’association s’y est progressivement engagée pour le développement de l’agroécologie, dans une optique de souveraineté alimentaire. Ce cheminement a mené Ingalañ a développer le projet Yam Wékré avec ses partenaires locaux.


Yam Wékré, signifiant « l’éveil des consciences » en mooré, est un programme agricole, biologique, éducatif et équitable. Il s’appuie sur la mise en place de filières biologiques rizicoles, la sensibilisation à l’agréocologie en école primaire rurale et l’amélioration nutritive des repas dans les cantines des écoles impliquées.


Ingalañ est engagée depuis 2012 auprès de sa partenaire AMAPAD (Association Ma Wouro-Bi pour la Promotion d’une Agriculture Durable) pour le soutien du riz national burkinabé. Cette implication s’est d’abord portée sur le développement de la technique SRI (Système de Riziculture Intensive), économe en eau et en semences. Le soutien du SRI a pour première motivation de faire progresser la souveraineté alimentaire dans le Pays. Spécialisée dans cette technique, AMAPAD a à son actif d’avoir convaincu, formé et converti plus d’un millier de producteurs et productrices à cette pratique culturale agro-écologique et performante. Ingalañ a eu le privilège de collaborer avec cette association à l’occasion de 5 formations.

Pierre Belem, fondateur d’AMAPAD, à introduit la technique SRI au Burkina Faso

Yélémani, qui signifie changement, transformation en dioula, une des langues parlées au Burkina Faso, a été créée en 2009 sous l’impulsion de Blandine Sankara qui en est aujourd’hui la coordinatrice. L’association a pour but la promotion de la souveraineté alimentaire et de l’agroécologie. Les activités principales de l’association sont la production et la commercialisation des produits alimentaires biologiques, l’organisation d’événements pour la valorisation des produits locaux, la conduite d’actions de sensibilisation sur la souveraineté alimentaire.

Depuis 2016, l’association Yélémani intervient à l’école primaire du village de Noungou, sur la commune de Loumbila, pour sensibiliser les élèves aux produits locaux, à la nutrition et à la souveraineté alimentaire. Dans le cadre de visites de terrain, des membres d’Ingalañ et d’entreprises partenaires ont accompagné Blandine à plusieurs reprises dans l’école. Suite à ces premières collaborations, les deux associations, bretonne et burkinabè, ont souhaité travailler ensemble pour le développement d’un espace pédagogique et la sensibilisation des enfants à l’agroécologie. Notons que les enfants scolarisés à l’école primaire de Noungou sont, pour la quasi totalité, des fils et filles de paysans. Une sensibilisation à l’agroécologie dès le 1er cycle nous a donc semblé pertinent.

Petite séance de questions avant de prendre les outils

Parallèlement à cette démarche de sensibilisation et d’une amorce d’apprentissage, l’intérêt d’intervenir sur le repas du midi des enfants est apparu cohérent. La cantine scolaire au Burkina Faso est loin d’être similaire à ce que nous connaissons en Occident. Le fait est que la gamelle du midi n’est pas garantie toute l’année dans les écoles burkinabè. Elle l’est encore moins en milieu rural. Le riz, aliment de base des repas scolaires au Burkina Faso, est généralement accompagné d’huile, parfois de benga, haricot sec local.


Le programme Yam Wékré, que vous découvrez ici, est donc une mise en commun de deux partenariats. Le riz biologique est le lien entre les parties agricoles et scolaires du programme. Les premières activités ont démarré à la rentrée 2020 sur la commune de Loumbila, dans l’école primaire du village de Noungou. Au cours du dernier trimestre de l’année scolaire 2021-2022, une seconde école est entrée dans le programme sur la commune de Pabré.